Une procédure devant le tribunal du travail dure en moyenne 18 mois (hors appel), une médiation entre 2 et 4 mois. La médiation permet donc de résoudre les conflits beaucoup plus rapidement que les procédures judiciaires, évitant ainsi de longues périodes d’incertitude pour les deux parties.

Les frais associés à la médiation sont quasi-toujours inférieurs à ceux d’un litige en justice, ce qui est avantageux tant pour l’employeur que pour l’employé. Les frais de la médiation sont clairement annoncés par le médiateur dès la première réunion et sont en principe partagés par les parties au terme du processus.

Le processus de médiation est strictement confidentiel, ce qui protège la réputation des parties et empêche la divulgation publique des problèmes discutés. Ce qui est dit en médiation ne pourra jamais être utilisé en justice (en cas de reprise de la procédure) et tant les avocats que le médiateur sont sanctionnés pénalement s'ils violent cette obligation.

Le médiateur ne "tranche" pas le litige et ne propose jamais de solution : il ne fait que faciliter la communication et l'entente entre parties. Les parties impliquées - et leurs avocats - ont un rôle actif dans la recherche de la solution, ce qui leur donne un contrôle à 100% sur l’issue du conflit.

La médiation permet d’élaborer des solutions créatives et adaptées aux besoins spécifiques des parties, au-delà de ce qu’un tribunal pourrait ordonner. Par exemple, en médiation, outre les aspects purement financiers, il est possible d'obtenir de la reconnaissance du travail accompli, des recommandations, une réparation morale...

Le cadre informel et collaboratif de la médiation réduit considérablement le stress et les tensions souvent associés aux procédures judiciaires. Le médiateur accueille les parties dans un cadre agréable, apaisé et veille tout au long du processus à ce que les échanges soient cordiaux et mesurés.

La législation belge et les tribunaux encouragent le recours à la médiation dans les conflits du travail. L'accord de médiation, signé par un médiateur agréé, a d'ailleurs "force de jugement" et peut être homologué par le tribunal. La médiation est strictement encadrée par le Code judiciaire et le Code de déontologie des médiateurs.

En résolvant leur conflit en privé, les parties évitent une exposition publique ou médiatique, qui pourrait nuire durablement à leur image.

Les médiations volontaires aboutissent positivement dans plus de 80% des cas. Les retours d’expérience montrent que les participants à une médiation apprécient de contribuer directement à la résolution de leur litige, ce qui renforce leur engagement et leur satisfaction envers le processus, ses résultats et garantit la pérennité de la solution.

Enfin, en résolvant les conflits hors des tribunaux, la médiation contribue à désengorger le système judiciaire. Cet avantage profite non seulement aux parties mais aussi à la société dans son ensemble. En allégeant la charge des tribunaux, la médiation permet aux juges de se concentrer sur des affaires plus complexes ou nécessitant une intervention légale stricte, améliorant ainsi l’efficacité globale du système de justice.